Olivia's Room

Une fois de plus, je ne sais plus où j'en suis. Mais bon sang, qu'est ce qui me pousse comme ça vers toi ? Pourquoi est ce que je n'arrive pas à savoir ce que je veux, ce que je ressens pour toi. J'oscille perpétuellement entre culpabilité et colère.

Culpabilité de te savoir si mal, de t'avoir laissé esperer que c'etait possible ...
Colère contre toi de m'avoir fait croire que tu comprenais alors que tu es de plus en plus amer contre moi.
Colère contre moi d'être si peu adulte, de jouer ainsi avec les sentiments de tout le monde.

J'ai l'impression que jusqu'à présent, je n'avais pas vraiment vu ce que peut etre la vie, la vraie vie. Je vivais dans ma bulle, dans mon rêve, où tout se passe sans accroc, où il n'y a jamais de problème, jamais de décision à prendre, où tout le monde est heureux sans faire le moindre effort. Comment ai-je pu être à ce point épargnée jusque là ? Du coup, cette fois, je ne sais pas comment réagir, je ne sais pas quoi faire, car quoi que je décide, quelqu'un souffrira ... et c'est entièrement de ma faute. Et ca, j'ai de plus en plus de mal à le supporter. Ca va à l'encontre de tous mes principes, de toutes mes valeurs.

De 2 maux, il faut choisir le moindre, c'est ce qu'on dit, et c'est ce que j'ai fait, je crois, en épargnant au maximum mes enfants ... pourtant, ca ne me satisfait pas. Mais cette fois, pas le choix, tout n'est pas blanc ou noir, il faut bien s'y résoudre. Ca doit etre ca devenir adulte ... il faut assumer les conséquences de ses actes. Comment ai je pu croire que j'y échapperais ? On ne m'y reprendra pas de sitot ...

Je ne sais pas pourquoi je me suis connectée ce matin, et encore moins pourquoi j'ai laissé ma session ouverte, mais ce qui devait arriver arriva ... tu étais là !

On s'est échangé quelques platitudes et assez vite ça a dérapé. Tu étais si froid si distant ...
Mais qu'est ce que j'esperais? J'ai fait tout ce qu'il fallait pour en arriver là. Et surtout, je me suis convaincue que tu me laissais partir sans trop de souffrance alors que ce n'est pas vrai. Je commence à croire que je suis la pire chose qui pouvait t'arriver : je t'ai fait toucher du doigt ce qu'aurait pu etre notre vie à deux, je t'ai laissé croire que c'était possible, et d'un coup, je te reprends tout.

Le pire dans tout ça, c'est que je meurs d'envie de te consoler, de te dire que tout n'est pas perdu, qu'un jour viendra où peut être enfin nous deux ...mais je ne peux pas faire ca, je ne dois pas faire ca, car ce serait te faire souffrir encore, te laisser esperer là où il n'y a aucune certitude. Et pourtant, moi, je ne peux m'empecher d'y croire, même si je sais que ce sera dans longtemps, très longtemps ... trop longtemps peut etre. Et je ne pourrai vraiment pas t'en vouloir de ne pas m'avoir attendu. Mais il y a une telle harmonie entre nous, on se comprend tellement bien, on se complète tellement bien ... ca ne peut pas finir comme ca.

J'ai peur de l'avenir. Alors pour l'instant, je l'occulte, je le refuse. Je profite de mon bébé. Je n'arrive pas à voir plus loin que la fin de mon congé. J'ai de plus en plus peur de la suite, je n'ose même pas imaginer comment tu te comporteras avec moi quand je reviendrai. J'ai peur de ton indifférence. Pardonne moi pour tout le mal que je te fais.

Lundi matin ...

Terrible sensation de manque, terrible envie de te parler ...
Mais il ne faut pas craquer, pas maintenant ... car ca voudrait dire retomber dans tout ca, me reposer mille et mille questions. Car je dois l'avouer, meme si j'ai une boule au ventre quand je pense à toi, meme si je m'inquiete enormement pour toi, même si j'ai peur de ne pas te retrouver à mon retour, oui, je dois l'avouer, je me sens beaucoup mieux depuis 2 semaines. Je suis beaucoup plus sereine, je suis en paix avec moi même. On verra bien ce qui se passera le jour où on se reverra. pour l'instant, je crois que ce dont j'ai le plus besoin, c'est cette coupure ...

Pardonne moi, mon ange

Est-il possible d'aimer deux hommes en même temps ?

Cette question me taraude depuis des mois. J'ai beau entendre partout que ce n'est pas possible, je n'arrive pas à m'y résoudre. Car si c'est effectivement impossible, alors quels sont ces sentiments qui m'assaillent pour l'un et pour l'autre. Certes, ce sont des sentiments très différents, mais je pense qu'il s'agit de deux formes d'amour ...

Pour l'un, la passion du début s'est un peu émoussée, c'est certain. Pourtant, il reste entre nous, une tendresse incroyable. Et puis, quand il se comporte comme en ce moment, doux et attentionné, je ne pas m'empêcher de ressentir du désir pour lui. Il est mon mari depuis 6 ans, on partage notre vie depuis 13 ans ... et ca ne peut pas s'effacer comme ca.

Pour l'autre, c'est beaucoup plus viscéral. Une espèce de manque au creux du ventre quand il n'est pas là. Il me comprend, je partage tout avec lui, je lui ai dit des choses que je n'avais jamais dites à personne. Et longtemps, je me suis demandée si ce sentiment que j'éprouvais pour lui était de l'amour, ou bien une simple passade. Il parait que lorsqu'on est amoureux, vraiment amoureux, on le sait, on ne se pose pas la question. Pourtant, je me dit que si je n'étais pas mariée, si je n'avais aucune obligation envers personne, alors je ne me la poserais pas cette question !

Mes sentiments sont très partagés depuis quelques jours ... Je n'arrete pas d'alterner entre le sentimement d'avoir pris la bonne décision, d'avoir fait ce qu'il fallait, d'être enfin un peu plus en paix avec moi même, et d'un autre côté, une sensation de manque incroyable. C'est dur de ne pas savoir ce que tu fais, de ne pas savoir comment tu vas ...

Pourtant, il faut l'avouer, je ne vais pas si mal. Je crois que j'avais vraiment besoin de ça, de cette pause ... pour savoir ce que je veux vraiment !!! Pour l'instant, je me tourne à nouveau vers ma famille, je profite de mes enfants et de mon mari, car, je dois le reconnaitre, il fait énormément d'efforts depuis quelques temps. Je le retrouve comme au premier jour, avec des gestes et des attentions pour moi qu'il n'avait pas eu depuis bien longtemps.

Quand je le vois comme ça, je me demande comment j'ai pu oublié si vite ce qu'on avait vécu tous les deux. Tout à coup, la culpabilité ressurgit. Je me mets à sa place, en train d'imaginer ce qui s'est passé entre nous, et je me déteste de lui avoir infligé ça.

Malgré tout, aujourd'hui, je t'ai laissé un message pour ton anniversaire. Je veux que tu saches combien je pense à toi, que je ne t'oublie pas ... mais j'espère que je ne remue pas trop le couteau dans la plaie.

Ca fait longtemps que je n'ai rien écrit, mais je reviens.

Il faut dire qu'il s'en est passé des choses depuis ce 29 octobre. je pensais que j'aurais besoin de beaucoup écrire, à partir de ce terrible jour, d'exorciser tout ça .... Mais non, c'etait trop dur.

Je t'ai abandonné, tu m'as reconquise, comme à chaque fois. Je ne m'explique pas cette emprise que tu as sur moi, cette capacité à t'emparer de mon coeur et à ne le faire exister que pour toi. Pourtant, ca n'aura pas suffi. Les aléas de la vie en ont décidé autrement : ma grossesse qui se passait mal, cet arrêt forcé qui m'a anéantie, et puis la naissance de mon petit bout qui m'a redonné vie, mais qui m'a aussi fait comprendre pas mal de choses.

On a gardé le contact pendant de longs mois, meme si on n'avait plus la possibilité de se voir, mais ca ne pouvait pas durer éternellement. Alors voilà, cette fois, on a décidé de vraiment couper le cordon. Je suis heureuse de la façon dont ça s'est passé, sans violence, sans rancoeur. Je suis impressionnée par ta réaction, ta comprehension, ta douceur à mon égard. Tout ça ne fait que me confirmer à quel point tu es un homme exceptionnel, et ça rend les choses encore plus difficiles. Seulement quelques jours qu'on a coupé les ponts, et tu me manques à un point que je n'aurais pas soupçonné (sans doute parce que je sais que cette fois c'est pour de bon). Mais cette rupture était indispensable.

Je préfère souffrir un peu aujourd'hui et garder cette magnifique image de nous, de notre complicité, que de voir notre relation se dégrader jour après jour, parce que, soyons lucides, c'etait inevitable. Et ca, ça aurait vraiment été le pire des gachis. On verra bien ce qui se passera quand je reprendrai le boulot. Comme tu me l'as si souvent répété, le temps arrange tout. Alors, on verra ...

Mais pour l'instant, il y a d'autres priorités dans ma vie. Et la premiere d'entre elles, ce sont mes enfants. Ils sont encore si petits, ils ont encore tellement besoin de nous. Et puis il y a B. Il fait tellement d'efforts depuis quelques temps que je ne peux pas faire autrement que de nous redonner une chance. Je le retrouve comme il était il y a 10 ans, et ça fait du bien. Je l'aime, je l'aime énormément même. Ces 12 dernieres années, il a été toute ma vie. Qu'est ce qui a bien pu faire que tout bascule ainsi ?

Cauchemard des cauchemards ...

Hier soir, B. est tombé sur un mail qui t'était adressé ... difficile de se justifier. Il n'a pas mis longtemps à comprendre, d'autant qu'il avait déjà des soupçons. Et ce matin, il m'a lancé un ultimatum "tu fais ce qu'il faut, sinon, je m'en charge, et ça ne se fera pas en douceur ..."

Alors voilà, j'ai pleuré toute la soirée, je n'ai pas dormi de la nuit ... mais j'ai beau tourner la question dans tous les sens, ça ne peut pas continuer. Je ne peux pas faire ça à ma fille ... même pour lui, je ne peux pas partir comme ça. Ce serait renier tous mes principes (si tant est qu'il m'en reste). Je t'ai écrit une lettre, une horrible lettre pour t'expliquer tout ça, car on n'a même pas le loisir de pouvoir se parler. Je te demande pardon, mon ange ...

J'ai l'impression de vous avoir perdu tous les deux ... c'est mon châtiment.

Depuis que je t'ai donné la lettre, tu es là, à 3 mètres de moi ... pas un regard, pas un tressaillement ... j'ai l'impression que tu essaies deseperement de digerer cette douleur que je t'inflige. J'en suis malade. Toi le coeur le plus tendre que j'aie jamais connu, j'espere que tu me pardonneras un jour ! J'ai l'impression que le vie n'a plus aucune saveur, depuis hier, je me sens vide, désespérément vide. J'appréhende ce soir de rentrer à la maison, j'appréhende demain de te retrouver à nouveau ...

Mon Dieu, qu'est ce que j'ai fait ?...

Comment tout ça a commencé ... il n'y a qu'un mot, enfin un sigle "msn". Rien de tel que de pouvoir se réfugier derrière un écran d'ordinateur, pour oser un peu plus qu'en temps normal ... pourtant, on est presque assis face à face au boulot, mais ça restait différent. On a commencé avec des petites conversations anodines, mais je ne sais pas ... quelque part, il y avait autre chose là dessous, des sous entendus, mais tellement subtils que souvent je me demandais si ce n'est pas moi qui fabulais.

J'adorais ces échanges, je les attendais avec impatience, mais j'osais rarement amorcer le mouvement, c'est souvent toi qui venais frapper à ma porte. Et puis, ce 29 juin justement ... c'est moi qui aie entamé les hostilités :

- Tu veux connaitre un secret ?
- Oui
- Mais c'est donnant donnant ... je te dis un secret, tu m'en dis un à ton tour ... (là le but, c'était te dire une banalité et te tendre une perche pour voir si tui saisirais l'occasion)
- Ok
- J'adore nos petites conversations clandestines sur msn (pour tout dire, il faut savoir que sa femme travaille avec nous, juste en face de moi ...)
Vraiment !
- Moi aussi, je les attends toujours avec impatience. C'est très excitant !
- Un peu comme piquer des stylos dans un grand magasin quand on a 10 ans ? (en référence à une anecdote qu'il m'avait raconté)
- C'est différent ...
- A ton tour, un secret ...
- Je réfléchis ... mais je ne vois pas
- Ah non, c'est un peu trop facile
- Non je n'ai pas de secret pour toi
- Oh si ...
- Non, je me suis dévoilé ...

A cet instant précis, j'ai su ... j'ai su que depuis tout ce temps, je ne me faisais pas d'idées, qu'il y avait bien quelque chose entre nous, sans pour autant pouvoir dire quoi. Soudain, je me sentais fière que tu t'intéresses à moi, toi que j'admirais depuis tant d'années, toi qui avait toujours suscité chez moi un intérêt, une attirance ... était-ce vraiment possible que tu t'interesses à moi, moi la timide, la réservée, la trop classique, la complexée, ...

29 juin 2007 ...
Le jour où tout a basculé définitivement, le jour où j'ai enfin cédé, où je me suis laissé faire, sans trop savoir ce qui allait se passer. C'était il y a 4 mois déjà, ... ou 4 mois seulement, je ne sais pas ... il s'est passé tellement de choses depuis.

Ca fait des années que ça durait ... que je te regardais, et apparemment, sans que je m'en rende compte, tu me regardais aussi. A vrai dire, ce n'était pas aussi simple, pas aussi clair. On s'est toujours bien entendu, on rigolait, on tombait d'accord sur beaucoup de choses, mais jamais ni l'un ni l'autre n'aurait pu imaginer qu'un jour ça aille plus loin. On n'a jamais été plus que des collègues de bureau ... on ne s'est jamais vu en dehors ... il faut dire aussi qu'on a tous les deux notre vie, tous les deux une famille ...

Et puis voilà qu'aujourd'hui, tout est remis en question. Moi dont la vie était toute tracée, un mari parfait, une petite puce adorable, un appartement fraichement acheté, un boulot qui me plait ... moi qui depuis toujours redoute de perdre tout ça, voilà que j'envisage de tout abandonner. Comment est ce possible ? Comment ma vision des choses a-t-elle pu à ce point changer ? Est ce une passade ? Est ce que je vais me réveiller un matin en me disant que je suis la plus belle idiote que la terre ait porté, ou bien est ce qu'au contraire, un jour, je vais partir sans me retourner ? Ces questions me taraudent ... et en même temps, je n'ai pas envie d'y penser. Pour l'instant je vis l'instant présent, car finalement, depuis 4 mois, j'ai l'impression d'être revenue à la vie !

J'ai mis le temps à me décider, mais ça y est, je me lance !

Ce blog sera mon journal, l'endroit où je pourrai tout dire sans retenue, puisque je ne donnerai l'adresse à personne. Vous qui me lirez m'aurez trouvée par hasard, et j'aime assez cette idée. Vous resterez 10 secondes ou reviendrez régulièrement, peu importe ...

Ce blog sera mon déversoir, l'endroit où je me soulagerai de tout ce qui me pèse, de tout ce qui traverse ma vie, de tout ceux qui traversent ma vie, et particulièrement une certaine personne qui a débarqué dans ma vie il y a quelques mois et qui a tout chamboulé ... Ce journal, je le tiens à cause de toi, ou grace à toi, je ne sais pas encore ... un jour peut être, tu auras le droit de le lire, mais pas tout de suite ... pour l'instant, j'ai besoin de cet exutoire où je peux tout dire sans me censurer !